23 septembre 2014 à 11:01
Foot, USM (DH): la fichue soirée de Julien Lebrun
Pourtant, tout avait très bien commencé pour le défenseur central, qui ouvrait le score à la 11e minute. La suite fut moins rose. Alors que l’on jouait la 40e minute, il était victime d’un attentat de la part du Boulonnais Maxence Rochoy, expulsé dans la foulée. Une soirée cauchemardesque pour le défenseur maubeugeois qui, au-delà de sa blessure, critique l’arrêt prématuré de la rencontre.
Vous avez été hospitalisé. Quel est le verdict ?
Julien Lebrun : « J’ai une grosse entorse avec déchirement osseux. Je n’ai pas été plâtré du fait que ma cheville était trop gonflée. J’ai une attelle que je vais devoir porter pendant au mois deux mois ».
Comment avez-vous pris le fait que la partie ne soit pas allée à son terme ?
« Je l’ai appris plus tard. Johan (Ysmal) et mes parents sont venus me l’annoncer à l’hôpital. J’étais forcément dégoûté pour l’équipe. Ensuite, s’agissant de ma blessure, c’est un fait de jeu. J’aurai vraiment voulu qu’on gagne, surtout à domicile ».
Au moment de l’attentat, comment avez-vous vécu la réaction disproportionnée du banc adverse ?
« Je pense qu’au début, ils n’ont pas pris conscience de la gravité de la blessure. Je ne suis pas quelqu’un qui simule en général. Mais à ce moment, je pensais surtout à ma santé, je ne m’en suis même pas rendu compte ».
Est-ce que vous avez eu des messages de soutien de la part des Boulonnais ?
« Non. Tous mes coéquipiers, ainsi que les dirigeants et les entraîneurs ont pris de mes nouvelles, mais pas du côté de Boulogne. Même si, il faut le dire, l’entraîneur adverse (Paul Vostanic) est venu s’excuser dans les vestiaires à la mi-temps ».
Vous étiez en pleine bourre…
« On s’était bien préparés. Je me sentais bien physiquement. Je vais devoir refaire une préparation complète. Mais ça devrait aller. Je devrais être éloigné au moins deux mois des terrains. À moi de ne pas griller les étapes ».
Maubeuge va devoir rejouer le match à onze contre onze et à 0-0. Qu’est ce que cela vous inspire ?
« Je connaissais le règlement. C’est sûr que c’est ingrat. Quand on mène 1-0 et qu’on est bien en place, je trouve ça injuste ».
Est-ce que vous serez là pour refaire le match ?
(Il rit) : « Je ne sais pas quand ça se jouera, mais je pense que ce sera certainement en début d’année prochaine. Je souhaite être de la partie. De toute façon, contre Boulogne ou une autre équipe, dès que je pourrais jouer je ne m’en priverai pas ».
PROPOS RECUEILLIS PAR ABDELLAH DRIOUCH (CLP)
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